Gynécologie-obstétrique

Buts :

• Dépister précocement les différents cancers de la sphère gynécologique et des seins
• Discuter des problématiques liées à la santé de la femme, à la contraception, au cycle menstruel, à la sexualité, à la fertilité, etc.

Déroulement :

• Prise de la tension artérielle et du poids par l’assistante médicale
• Entretien médical (discussion concernant vos antécédents médicaux, familiaux, gynécologiques et obstétricaux ainsi qu’à propos d’éventuels problèmes actuels)
• Examen physique

La patiente reçoit une blouse afin de respecter son intimité si elle le désire.

L’examen physique, bien que recommandé, n’est pas nécessaire dans certains cas (par exemple : prescription de la pilule).

Il consiste en :

• L’examen gynécologique : selon les situations, il comprend l’examen visuel de la vulve, l’examen au spéculum (avec prélèvement du frottis de dépistage du cancer du col de l’utérus), le toucher vaginal, l’échographie par voie vaginale ou abdominale
• L’examen des seins : inspection des seins, palpation des seins et des aisselles

Les cancers du col de l’utérus sont dus à une infection par certains types de HPV (papillomavirus). Cette infection sexuellement transmissible ne fait pas de symptômes et passe donc inaperçue. Après l’infection, le HPV peut s’intégrer dans les cellules du col de l’utérus et créer des dérèglements cellulaires (appelés “dysplasies”) qui pourront dans certains cas et après plusieurs années aboutir à des cancers du col de l’utérus. Le but du dépistage est de détecter précocement ces dysplasies puis de les suivre et de les traiter si elles persistent ou si elles évoluent dans des stades de “pré-cancer”.

Nous suivons les recommandations de la Société Suisse de Gynécologie-Obstétrique qui préconise le dépistage du cancer du col de l’utérus max tous les 3 ans de 21 à 70 ans en cas d’absence d’anomalie. Il est recommandé de faire ce suivi y compris chez les patientes vaccinées contre le HPV car la vaccination ne protège pas tous les types de HPV.

Si une dysplasie en mise en évidence lors de votre contrôle annuel, une colposcopie sera dans certains cas indiquée afin de visualiser s’il y a des lésions suspectes au niveau de votre col. Il est important d’effectuer le suivi préconisé (en général tous les 6 mois), sans pour autant trop s’inquiéter car le système immunitaire parvient dans la plupart des cas à éliminer de lui-même le HPV dans les 2 ans.

3.1. Choix de la contraception

Le site internet www.sex-i.ch regroupe des informations fiables concernant les différentes contraceptions.

Le choix d’une contraception est une décision importante et qui doit être adaptée à vos désirs et à votre état de santé individuel. Nous sommes donc à disposition pour en discuter avec vous.

La contraception n’est pas remboursée par l’assurance-maladie.

3.2. Que faire en cas d’un oubli de plus de 12h de la pilule oestro-progestative (avec une prise correcte dans les 7 jours précédents) ?

La prise en charge dépend d’à quel moment dans la plaquette l’oubli a eu lieu.

1ère semaine de la plaquette (comprimés no 1 à 7)

Sans rapports sexuels au cours des 5 derniers jours :

• Prendre la pilule oubliée dès que possible, même s’il y en a 2 le même jour ou au même moment
• Continuer de prendre les pilules suivantes
• Utiliser le préservatif pendant 7 jours

Avec rapports sexuels durant les 5 derniers jours (y compris pendant la pause) :

• Demander une contraception d’urgence le plus rapidement possible et suivre les recommandations des personnes professionnelles.
• Utiliser des préservatifs jusqu’à la restauration de l’effet contraceptif. Cela dépend du type de pilule d’urgence.

2ème semaine de la plaquette (comprimés no 8 à 14)

Avec ou sans rapports sexuels et avec prise correcte de la pilule les 7 derniers jours :

• Prendre la pilule oubliée dès que possible, même s’il y en a 2 le même jour ou au même moment
• Continuer de prendre les pilules suivantes à l’heure habituelle.

3ème semaine de la plaquette (comprimés no 15 à 21)

Avec ou sans rapports sexuels et avec prise correcte de la pilule les 7 derniers jours :

• Prendre la pilule oubliée dès que possible, même s’il y en a 2 le même jour ou au même moment,
• Continuer de prendre les pilules suivantes à l’heure habituelle jusqu’à la fin de la plaquette
• Enchainer avec une nouvelle plaquette sans faire de pause.

En cas d’oublis de deux pilules ou plus ou en cas de prise incorrecte dans les 7 jours précédents l’oubli, une consultation en urgence est nécessaire afin de discuter de la suite de prise en charge la plus adapté.

(Sources : adapté de sex-i.ch)

Les interruptions volontaires de grossesse sont possibles en Suisse jusqu’à la 12ème semaine d’aménorrhée (date calculée à partir du 1er jour de vos dernières règles et confirmée à l’échographie).
Jusqu’à la 7ème semaine d’aménorrhée, une interruption médicamenteuse de grossesse est possible. Celle-ci se fait par la prise d’un premier médicament (Mifégyne) suivi 48h plus tard de la prise d’un deuxième médicament (Cytotec). Ceci provoque des sortes de contractions et des saignements, permettant l’expulsion de la grossesse. Nous proposons la plupart du temps une hospitalisation d’un jour pour la prise du Cytotec afin de bénéficier d’un encadrement le plus adéquat possible. Un contrôle sera effectué au cabinet 10 jours après si l’expulsion de la grossesse n’a pas eu lieu durant la surveillance ou 1 mois après en cas de confirmation de l’expulsion.
Dès la 7ème semaine d’aménorrhée, l’interruption de grossesse se fait par voie chirurgicale (curetage). Il s’agit d’une intervention de moins de 30 minutes effectuée à l’hôpital sous anesthésie générale ou loco-régionale. Il est nécessaire de prévoir la journée à l’hôpital.
Les IVG sont prises en charge par l’assurance-maladie.
La contraception sera également discutée avec vous lors des entretiens pour demande d’IVG.

L’origine de cette maladie reste incertaine mais des foyers de la muqueuse utérine (endomètre) s’implantent en dehors de l’utérus et réagissent aux changements hormonaux. Ceci peut se manifester entre autres par des douleurs abdominales durant les règles ou lors des rapports sexuels. C’est une pathologie fréquemment rencontrée en cas d’infertilité.

Le diagnostic et la prise en charge de cette pathologie sont difficiles, raison pour laquelle une évaluation individuelle doit être faite pour chaque femme en cas de suspicion.

La ménopause est une période d’importants changements hormonaux pouvant se manifester par des bouffées de chaleur, une sécheresse vaginale, des troubles digestifs ou urinaires, des changements de l’humeur. Elle se manifeste typiquement entre 45 et 55 ans et est précédée par une phase de transition (“pré-ménopause”) où les règles deviennent irrégulières et parfois plus abondantes.

Elle est définie par l’absence de règles durant 1 an et ne nécessite pas de prise de sang systématique pour son diagnostic. Un traitement hormonal substitutif peut être proposé afin d’atténuer les symptômes en cas d’absence de contre-indication.

L’incontinence urinaire se manifeste par des pertes d’urines involontaires lors d’efforts (toux, éternuements, rire) ou lors d’un besoin soudain et intense d’uriner. Elle constitue pour certaines femmes une réelle gêne dans leur vie quotidienne. Après une première évaluation gynécologique, un bilan plus approfondi (uro-dynamique) peut être proposé afin d’orienter au mieux la prise en charge qui peut être médicamenteuse, physiothérapeutique ou chirurgicale.